Le 10 décembre 2013, 8 stagiaires limousins se sont retrouvés à Condat sur Ganaveix à l'initiative de la FRCIVAM en Limousin.
Au programme une séance théorique (un peu trop pour certains !) en salle le matin et une mise en pratique avec nos ânes l'après-midi le tout entrecoupé d'un repas convivial. Le soleil était de la partie.
Nous avons pu atteler 6 ânes d'abord en simple au cordeau et aux longues guides, puis deux paires dont une à l'avant train équipé de la limonière, puis à trois de front en traîne directe et enfin à quatre de front et en volée avec la limonière. Ce fut donc une journée riche en découverte, notamment sur les possibilités d’utilisation des ânes. Le menage au cordeau a beaucoup intéressé les professionnels et les échanges autour de cette technique ont été enrichissants.
Merci à Betty (FRCIVAM) qui s'est chargée de l'organisation et surtout de l’administration et à tous les stagiaires d'avoir pu se libérer pour partager cette passion de la traction animale... sans oublier les excellentes soupes concoctées par Armelle et Max
vous pouvez voir d'autres photos: cliquer ici
Ce blog a pour objectif de présenter l'élevage d'ânes de races normande et cotentine "du Gîte" et de présenter nos activités de formation à la traction animale avec des ânes, de location d'ânes pour la randonnée, d'attelage et de prestation en traction animale asine sans oublier l'hébergement en gîte et chambres d'hôtes. L'élevage est situé à Condat sur Ganaveix.
mardi 17 décembre 2013
vendredi 15 novembre 2013
Débardage de branches au Puy de Vichatel
Jean-Philippe Barbarin, le maître d’œuvre du chantier vous expliquerait cela mieux que moi : il s'agit pour le propriétaire (Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne) de ré-ouvrir des prairies "naturelles" au sommet du Puy de Vichatel pour deux raisons : augmenter le parcours des troupeaux de brebis et dégager la vue sur les volcans avoisinant car le site a aussi une vocation touristique.
Pour ce faire, une partie importante de taillis de noisetiers, bouleaux, sureaux et autres essences forestières a été coupé sur la pente sud. Cette pente avoisine les 30° voir plus par endroits et les agents du parc ne trouvaient pas de solutions pour évacuer les rémanents ( petits troncs coupés en courtes longueurs et branchages). Lors de la coupe, ils les ont mis en tas de quelques m3. Ce sont ces tas qu'il fallait enlever pour les mettre dans la pente boisée au nord. La mécanisation n'était pas possible car les sols sont très fragiles, la pouzzolane étant à dix centimètres et le chemin d'accès est impraticable dans la dernière pente.
Bien sûr, la difficulté majeure a été la pente, l’enchevêtrement des bois dans les tas et la disparité de leurs longueurs en a été une autre sans oublier les nombreuses souches (normal en forêt me direz-vous !) qui jalonnent le parcours de la remontée. Enfin la météo hivernale avec un vent "à décorner les bœufs" et un terrain humide et glissant n'a pas aidé non plus ! Cela nous a obligé à travailler avec plusieurs outils: la traîne directe, la limonière servant d'avant-train, le traîneau et la remorque quand les tas lui étaient accessibles.
Nos petits ânes normands (Rodéo, Simay et Rabolliot) ont uni leurs efforts avec ceux de Jean-Philippe (Alice et Saturnin) pour remonter en deux jours environ 30m3 de bois. vous pouvez voir les photos qu'a prises la compagne de Jean-Philippe en cliquant ici.
Pour ce faire, une partie importante de taillis de noisetiers, bouleaux, sureaux et autres essences forestières a été coupé sur la pente sud. Cette pente avoisine les 30° voir plus par endroits et les agents du parc ne trouvaient pas de solutions pour évacuer les rémanents ( petits troncs coupés en courtes longueurs et branchages). Lors de la coupe, ils les ont mis en tas de quelques m3. Ce sont ces tas qu'il fallait enlever pour les mettre dans la pente boisée au nord. La mécanisation n'était pas possible car les sols sont très fragiles, la pouzzolane étant à dix centimètres et le chemin d'accès est impraticable dans la dernière pente.
Bien sûr, la difficulté majeure a été la pente, l’enchevêtrement des bois dans les tas et la disparité de leurs longueurs en a été une autre sans oublier les nombreuses souches (normal en forêt me direz-vous !) qui jalonnent le parcours de la remontée. Enfin la météo hivernale avec un vent "à décorner les bœufs" et un terrain humide et glissant n'a pas aidé non plus ! Cela nous a obligé à travailler avec plusieurs outils: la traîne directe, la limonière servant d'avant-train, le traîneau et la remorque quand les tas lui étaient accessibles.
Heureusement que nous avions préparé cette prestation avec un stage de débardage dans les pentes en août ! |
Nos petits ânes normands (Rodéo, Simay et Rabolliot) ont uni leurs efforts avec ceux de Jean-Philippe (Alice et Saturnin) pour remonter en deux jours environ 30m3 de bois. vous pouvez voir les photos qu'a prises la compagne de Jean-Philippe en cliquant ici.
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place de dépôt en pente ! |
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Saturnin au traîneau |
vendredi 8 novembre 2013
sevrage des ânons
Voici venu le temps du sevrage, cette année nous allons en sevrer six un seul mâle et cinq petites femelles.
Cette période est assez cruciale dans la vie de l'âne et surtout pour ses rapports avec les hommes notamment en vue du travail futur. Nous avons pensé qu'il serait intéressant de vous mettre à disposition une partie d'un article qu'Armelle a écrit pour la revue FERME (fédération pour promouvoir l'Elevage des Races domestiques Menacées) l'année dernière.
Cette période est assez cruciale dans la vie de l'âne et surtout pour ses rapports avec les hommes notamment en vue du travail futur. Nous avons pensé qu'il serait intéressant de vous mettre à disposition une partie d'un article qu'Armelle a écrit pour la revue FERME (fédération pour promouvoir l'Elevage des Races domestiques Menacées) l'année dernière.
"Dans mon élevage,
je ne fais pas vraiment de différence entre les races normande et cotentine que je mène parallèlement,
étant tout à la fois très engagée dans la sauvegarde de race et à la recherche
de critères propres à mon élevage : caractère rustique et herbager
Mais
encore plus que pour les animaux
d’élevage pur, le caractère et l’éducation des ânes sont des critères
prédominants ;
En effet
convaincue qu’une race n’est sauvée que lorsqu’elle trouve une utilité qu’elle
soit pastorale, alimentaire, utilitaire, je tiens à ce que mes animaux s’inscrivent dans ce schéma et les prépare pour
ça.
Ainsi je
tiens à élever les ânes en troupeau pour respecter leur caractère grégaire et
profiter de l’éducation dont profitera l’ânon d’abord par sa mère puis par la
troupe toute entière
L’âne est un
animal sociable naturellement proche de l’homme mais chacun a sa propre
personnalité avec laquelle on doit composer. Aussi, j’essaie d’avoir les
animaux qui me conviennent le mieux et pour cela je me fie au caractère des
parents et plus particulièrement de la
mère qui, en plus de sa demie contribution génétique, éduque l’ânon. On
retrouve lorsqu’on a gardé des lignées entières comme dans notre élevage des
similitudes importantes de comportement
De plus en
plus d’études convergent vers le fait que la meilleure éducation des équidés
même appelés à travailler avec l’homme est celle de leur mère naturelle ;
mon intervention durant les 6 premiers mois est donc minime :
surveillance, présence longue dans les herbages sans forcer l’ânon à être
touché. S’il vient naturellement je ne
boude pas le plaisir de caresser ces ravissantes peluches non plus !!
Je suis
convaincue qu’à ce stade tout s’enregistre chez le petit, ainsi être présent
dans l’herbage c’est faire un peu partie de leur monde… mais pas trop Son vrai
monde c’est le troupeau avec qui il partage l’espace.
Si d’autres
animaux, jeunes ou mères viennent faire leur câlin, le petit même s’il reste en retrait
l’enregistre comme un fait naturel.
Souvent les
mères sont très protectrices de leur ânon durant les premiers jours et restent
loin de nous… laissons faire….
l'ânon apprend beaucoup de sa mère |
J’ai
l’exemple d’une mère possessive qui botte (fait rare chez l’âne) quand on
approche son ânon la première semaine…Si on laisse faire cela devant l’ânon ,
j’ai pu remarquer qu’il aura lui aussi tendance à lever les fesses, ce qui
obligera à un fort recadrage.
Si on ne force pas la mère, en d’autres circonstances, câline, elle amènera le temps venu pour elle son ânon vers nous.
Si on ne force pas la mère, en d’autres circonstances, câline, elle amènera le temps venu pour elle son ânon vers nous.
Cette
attitude extrême chez nous m’a permis de réaliser qu’il faut laisser les mères faire,
ne pas forcer, stresser l’ânon pour qu’il n’accumule pas ces images ou simples
« ondes négatives » que nous ne percevons pas
Ce n’est
qu’au sevrage que nous avons choisi de nous imposer aux jeunes ; C’est Le
moment crucial, le jeune séparé de sa mère cherche de nouveaux repères et
intériorise tout ce qu’on lui apporte à ce moment-là.
Là encore le fait de sevrer plusieurs jeunes ensemble aide à leur stabilité : ils ne sont pas seuls, ils restent avec leurs copains : ça amortit la nécessaire et douloureuse séparation de la mère ; les plus hardis aident les moins dégourdis ! Souvent un animal plus âgé pour les accompagner au début de cette nouvelle vie les aide à trouver l’eau, ou apprendre à manger des choses nouvelles par imitation.
Là encore le fait de sevrer plusieurs jeunes ensemble aide à leur stabilité : ils ne sont pas seuls, ils restent avec leurs copains : ça amortit la nécessaire et douloureuse séparation de la mère ; les plus hardis aident les moins dégourdis ! Souvent un animal plus âgé pour les accompagner au début de cette nouvelle vie les aide à trouver l’eau, ou apprendre à manger des choses nouvelles par imitation.
Et c’est
ainsi qu’en restant longtemps avec eux à cette période s’établit une complicité,
un plaisir d’être ensemble qu’on pourra décliner par la complicité dans le
travail, le plaisir de randonner ensemble tout en respectant le monde de l’un
et de l’autre." Article tiré du n°73 du Journal de FERME, auteur Armelle Cottrant-Ménager.
samedi 2 novembre 2013
La renouée du Japon et les ânes
Des rives de la Vézère, Dame renouée un beau matin s'empara,....non pas que les autres végétaux aient été faire un tour dans le thym et la rosée mais plutôt parce qu'elle s'y trouve bien et chasse peu à peu les autres espèces hormis l'ortie dioïque avec qui elle cohabite très bien.
Pour ceux qui veulent se documenter sur cette espèce invasive, nous avons sélectionné un certain nombre de liens facilement accessibles, mais la littérature est abondante sur le sujet.
Le chargement à été durant toute la période estivale et automnale de 10 ânes à l'hectare. Les résultats sont spectaculaires quant à l'entretien du terrain. La gestion du troupeau est cependant difficile car il faut faire tourner les animaux pour les garder en état. Certains profitent d'ailleurs plus que d'autres ! nous avons dû, en octobre, retirer certaines ânesses suitées en fin de lactation car la nourriture n'était plus assez riche.
Mais nous avons surtout été surpris par le fait que certains ânes (malheureusement pas tous !) se sont attaqués aux massifs de renouée du Japon. Ils mangent feuilles et tiges jusqu'à une hauteur de 10 à 15 cm et ce, même sur des sujets végétaux de plus d'un mètre cinquante de hauteur. ans d'autres sites, des essais de pâturage par des bovins ont eu lieu et se avérés peu efficaces à cause de faible appétence de cette espèce.
Sur les photos suivantes on peut voir l'effet de ce pâturage.
Pour ceux qui veulent se documenter sur cette espèce invasive, nous avons sélectionné un certain nombre de liens facilement accessibles, mais la littérature est abondante sur le sujet.
- fiche technique
- guide technique
- la renouée du Japon à la conquête du monde
- l'origine du succès de la renouée
Le chargement à été durant toute la période estivale et automnale de 10 ânes à l'hectare. Les résultats sont spectaculaires quant à l'entretien du terrain. La gestion du troupeau est cependant difficile car il faut faire tourner les animaux pour les garder en état. Certains profitent d'ailleurs plus que d'autres ! nous avons dû, en octobre, retirer certaines ânesses suitées en fin de lactation car la nourriture n'était plus assez riche.
coteau après cinq mois de pâturage. |
Sur les photos suivantes on peut voir l'effet de ce pâturage.
tapis de renouée brouté par les ânes, on observe beaucoup de repousses |
vue de la limite du pâturage où on peut voir l’embroussaillement et la hauteur de la renouée avant l'intervention des ânes |
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ânesse normande en tain de manger de la renouée |
Certes ce test n'a pas de valeur scientifique, et les résultats sont aujourd'hui trop partiels pour pouvoir tirer des conclusions trop hâtives mais les ânes pourraient devenir des auxiliaires précieux dans la lutte contre cette plante invasive.
dimanche 27 octobre 2013
Le grand guide des ânes
Le grand guides des ânes vient de paraître aux Éditions France Agricole.
Cet ouvrage de presque 500 pages balaye les sujets relatifs à l'élevage, aux utilisations dont principalement l'attelage et et le bât, mais aussi la place de l 'âne dans l'histoire et la société d'aujourd'hui. Nous y avons largement participé notamment sur les thèmes qui nous sont chers : l'éducation, les utilisations anciennes et actuelles et les représentations.
En cliquant ici, vous pouvez lire le communiqué de presse.
Cet ouvrage de presque 500 pages balaye les sujets relatifs à l'élevage, aux utilisations dont principalement l'attelage et et le bât, mais aussi la place de l 'âne dans l'histoire et la société d'aujourd'hui. Nous y avons largement participé notamment sur les thèmes qui nous sont chers : l'éducation, les utilisations anciennes et actuelles et les représentations.
En cliquant ici, vous pouvez lire le communiqué de presse.
dimanche 20 octobre 2013
la dernière tonte de la saison
Sauf si il fait vraiment très doux, nous n'aurons plus besoin de tondre. Nous avons rangé le matériel excepté le ramasse-feuille qui va encore nous servir jusqu'en décembre. Pascale a donné le dernier coup de tondeuse lors de son stage avec Vidocq et Simay. D'abord avec le timon puis attelé derrière l'avant train à limonière, attelage qu'elle a trouvé moins fatigant !
vous pouvez voir les vidéos en cliquant ici ou là
vous pouvez voir les vidéos en cliquant ici ou là
dimanche 13 octobre 2013
salon de Montmorillon, quelques vidéos
Après les photos, nous vous proposons quelques vidéos avec des bœufs, des chevaux et ... nos ânes:
vidéo 1, un attelage à 4 de bœufs
vidéo 2, le ramasse-feuilles en action
vidéo 3, un bœuf attelé au collier
vidéo 4, des bœufs au labour
vidéo 5, le char romain à trois chevaux
vidéo 1, un attelage à 4 de bœufs
vidéo 2, le ramasse-feuilles en action
vidéo 3, un bœuf attelé au collier
vidéo 4, des bœufs au labour
vidéo 5, le char romain à trois chevaux
dimanche 6 octobre 2013
salon de la traction animale de montmorillon
Le 5ème salon de la traction animale de Montmorillon s'est déroulé les 4 et 5 octobre.
Plus recentré que les précédents sur les utilisations professionnelles des animaux de trait et les concepteurs de matériels, il nous a permis de découvrir de nouvelles techniques et d'échanger entre meneurs mais aussi avec le public (souvent averti) venu en nombre le samedi.
Le travail du sol (maraîchage et vigne) prenait une part importante des essais (porte-outil et matériels spécialisés), mais des démonstrations de débardage et d’entretien de l'espace étaient aussi proposées tant avec les chevaux que les mules et les bœufs. Pour notre part nous avions apporté tous nos outils pour l'entretien des pelouses (tondeuse, ramasseuse de feuilles, scarificateur, herse émousseuse,...) et les questions ont été nombreuses et variées de la part des professionnels (surtout les collectivités) et des amateurs.
Nous aussi pu essayer les outils fabriqués par l'entreprise Jourdant (voir article en archive), notamment le porte-outil universel équipé d'une charrue 6 pouces. Très maniable et pas trop lourde, elle semble un bon compromis pour un petit labour dans des terres meubles avec une paire d'ânes. Cette entreprise fabrique aussi un soc de 5 pouces qu'un seul âne peut emmener.
Nous remercions tous nos collègues (venus pour certains de loin !) pour les échanges fructueux, les organisateurs (agents et direction de l'EPL agricole de Montmorillon) pour leur accueil et la qualité de la manifestation, les élèves pour leur disponibilité et leur aide.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir quelques photos et admirer les animaux au travail avec une mention spéciale pour les paires de bœufs Aubrac et Gascons qui ont fourni grâce à leurs bouviers et bouvières expérimentés une prestation de grande qualité tout au long de ces deux jours.
cliquez ici
Nous mettrons en ligne quelques vidéos dans les prochains jours.
Plus recentré que les précédents sur les utilisations professionnelles des animaux de trait et les concepteurs de matériels, il nous a permis de découvrir de nouvelles techniques et d'échanger entre meneurs mais aussi avec le public (souvent averti) venu en nombre le samedi.
Le travail du sol (maraîchage et vigne) prenait une part importante des essais (porte-outil et matériels spécialisés), mais des démonstrations de débardage et d’entretien de l'espace étaient aussi proposées tant avec les chevaux que les mules et les bœufs. Pour notre part nous avions apporté tous nos outils pour l'entretien des pelouses (tondeuse, ramasseuse de feuilles, scarificateur, herse émousseuse,...) et les questions ont été nombreuses et variées de la part des professionnels (surtout les collectivités) et des amateurs.
Nous aussi pu essayer les outils fabriqués par l'entreprise Jourdant (voir article en archive), notamment le porte-outil universel équipé d'une charrue 6 pouces. Très maniable et pas trop lourde, elle semble un bon compromis pour un petit labour dans des terres meubles avec une paire d'ânes. Cette entreprise fabrique aussi un soc de 5 pouces qu'un seul âne peut emmener.
Nous remercions tous nos collègues (venus pour certains de loin !) pour les échanges fructueux, les organisateurs (agents et direction de l'EPL agricole de Montmorillon) pour leur accueil et la qualité de la manifestation, les élèves pour leur disponibilité et leur aide.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir quelques photos et admirer les animaux au travail avec une mention spéciale pour les paires de bœufs Aubrac et Gascons qui ont fourni grâce à leurs bouviers et bouvières expérimentés une prestation de grande qualité tout au long de ces deux jours.
cliquez ici
Nous mettrons en ligne quelques vidéos dans les prochains jours.
mercredi 18 septembre 2013
entretien de la pelouse : la scarification
Pour que l’herbe soit bien drue
et dense, il faut que les conditions de pousse soient idéales. Nous
ne parlerons pas ici d’arrosage mais plutôt des conditions édaphiques,
c’est-à-dire de celles du sol. La pelouse est essentiellement constituée de graminées dont
les racines forment un tapis très compact. Cette « moquette » peut
devenir imperméable à l’eau et surtout peut empêcher les échanges d’air entre
l’atmosphère et le sol. Ceci est très néfaste pour la faune et la flore du sol,
elle s’appauvrit et ne peut plus gérer
la décomposition des matières
organiques mortes. Ceci amplifie le phénomène d’imperméabilisation. Cela favorise aussi l'arrivée des mousses.
Il existe un moyen mécanique pour
pallier à cet effet, c’est la scarification. Manuellement(ou plutôt plus
exactement pédestrement), elle peut se faire avec des chaussures à clous qui
perforent la couche de racines mais il existe des outils que l’on tracté par
des ânes. Nous nous sommes équipés d’un scarificateur à dents en étoiles. Le
principe est simple : les dents très acérées de chaque disque pénètrent
sur une même ligne dans la pelouse. La largeur de travail est de 1,20 mètre. Le
nombre de roues est de dix et il y a sept dents par roue. A chaque tour de
roue, c’est-à-dire environ soixante-dix centimètres, le scarificateur fait
soixante-dix trous espacés d’environ dix centimètres.
A vide cet outil est très léger,
donc très maniable. Il faut cependant le lester pour que les dents pénètrent
dans le sol. L’idéal est une profondeur de
deux à trois centimètres. Le lest dépend des conditions du sol. Par
temps sec, la pénétration est quasi impossible. Plus le sol est mou, moins le
besoin de lestage se fera sentir.
Cet outil peut être attelé
derrière une voiture à deux roues avec une prise à œillet. Un âne le tire
aisément à plat. Si la pente en montée est forte et le lest important, la traction
devient difficile. Il faudra impérativement faire des séances courtes. Nous
avons choisi de l’atteler derrière notre avant train à limonière avec deux
ânes.
Avec cet outil, on peut scarifier
environ 3500 mètres carrés par heure. Contrairement aux autres opérations qui
demandent que tout le terrain soit quadrillé avec rigueur et méthode sans
oubli, la scarification peut de permettre des fantaisies et donc de travailler
aussi les ânes en maniabilité en leur faisant faire des parcours variés. C’est
plus agréable pour les ânes et le meneur !
Vous pouvez voir ces outils en action ainsi que ceux précédemment décrits (émouseuse, étaupineuse, tondeuse, ..) lors du stage du 15 au 17 d'octobre à Condat sur Ganaveix.
vendredi 13 septembre 2013
Menelas garde ses moutons
Il est bien connu que les bergers utilisaient (et utilisent encore) les ânes pour préserver les troupeaux d'attaques de loup.
Heureusement ceux-ci ne sont pas encore arrivés jusqu'en Corrèze, mais les chiens errants font néanmoins pas mal de dégâts dans les petits troupeaux laissés seuls dans les prés clos. Un voisin a eu l'année dernière 14 brebis égorgées par des chiens et l'année d'avant un dizaine. Les attaques se produisent toujours durant le premier mois de mise à l'herbe dans cette pâture.
Pour essayer de pallier à cela, nous avons mis Menelas au milieu des brebis. Il avait déjà fait cet office en Normandie et est donc habitué aux moutons. Nous touchons du bois mais cela fait plus d'un mois qu'il y est et il n'y a pas eu de dégâts dus aux chiens. Dissuasion, efficacité ou simple coïncidence, nous ne pouvons pas le dire, mais le fait est là : les 74 brebis sont toujours bel et bien vivantes.
Heureusement ceux-ci ne sont pas encore arrivés jusqu'en Corrèze, mais les chiens errants font néanmoins pas mal de dégâts dans les petits troupeaux laissés seuls dans les prés clos. Un voisin a eu l'année dernière 14 brebis égorgées par des chiens et l'année d'avant un dizaine. Les attaques se produisent toujours durant le premier mois de mise à l'herbe dans cette pâture.
Pour essayer de pallier à cela, nous avons mis Menelas au milieu des brebis. Il avait déjà fait cet office en Normandie et est donc habitué aux moutons. Nous touchons du bois mais cela fait plus d'un mois qu'il y est et il n'y a pas eu de dégâts dus aux chiens. Dissuasion, efficacité ou simple coïncidence, nous ne pouvons pas le dire, mais le fait est là : les 74 brebis sont toujours bel et bien vivantes.
lundi 9 septembre 2013
avant train avec limonière
Lors du dernier message, je vous avais parlé d'un avant-train pour une paire d'ânes.
La problématique est la stabilité de cet outil qui pivote facilement autour de l'axe de ses roues. La conséquence est que si l'on utilise un timon, celui ci remonte au moindre chaos ou quand la traction sur l'avant-train varie brusquement. Cela est très inconfortable pour les ânes. On peut palier un petit peu en prenant un timon lourd qui aura un effet de levier plus important et remontera moins, mais cela alourdit considérablement l’avant-train et diminue l'efficacité de traction des outils.
Nous avons opté pour la limonière. L'un des deux ânes est dans les brancards comme sur une voiture à deux roues et son compagnon est simplement relié au premier par le collier. Nous avons fabriqué cette limonière avec de l'acacia et les brancards font 4x4cm de section. Les assemblages en tenons et mortaises sont renforcés par des fers plats et des équerres métalliques.
Je ne suis pas forcément un adepte de l'avant-train, surtout avec les ânes car sa simple traction (quelques kilogrammes-force à plat) mange déjà une partie de la puissance disponible. C'est la raison pour laquelle, il n'est intéressant que si l'on peut atteler deux ânes. Je vous renvoie à l'article sur l'attelage en simple ou en paire déjà publié sur http://formasine.blogspot.fr/2011/06/la-productivite-dun-animal-de-trait.html qui montre qu'en paire on augmente l’efficacité et le bien-être animal.
Cet attelage est très maniable, même en forêt où nous l'avons expérimenté. Il est très stable. A titre d'exemple, il nous a permis de ramener sur le longues distances (plus de 500 mètres) des petites grumes d'acacia de 0.35 m3 sans aucun problème ni difficulté pour les ânes. Rappelons que l’effort en traîne directe aurait été d'environ 100 kgf soit un effort très important (plus de 20% du poids des animaux !). .. et je ne vous parle du bonheur d'être assis au lieu de marcher derrière.
Cet outil peut aussi être utilisé pour tracter différents autres outils: tondeuse, herse émousseuse, scarificateur, ramasse-feuilles, etaupineur, .....
Vous pouvez voir la galerie de photos en cliquant ici
La problématique est la stabilité de cet outil qui pivote facilement autour de l'axe de ses roues. La conséquence est que si l'on utilise un timon, celui ci remonte au moindre chaos ou quand la traction sur l'avant-train varie brusquement. Cela est très inconfortable pour les ânes. On peut palier un petit peu en prenant un timon lourd qui aura un effet de levier plus important et remontera moins, mais cela alourdit considérablement l’avant-train et diminue l'efficacité de traction des outils.
Nous avons opté pour la limonière. L'un des deux ânes est dans les brancards comme sur une voiture à deux roues et son compagnon est simplement relié au premier par le collier. Nous avons fabriqué cette limonière avec de l'acacia et les brancards font 4x4cm de section. Les assemblages en tenons et mortaises sont renforcés par des fers plats et des équerres métalliques.
Je ne suis pas forcément un adepte de l'avant-train, surtout avec les ânes car sa simple traction (quelques kilogrammes-force à plat) mange déjà une partie de la puissance disponible. C'est la raison pour laquelle, il n'est intéressant que si l'on peut atteler deux ânes. Je vous renvoie à l'article sur l'attelage en simple ou en paire déjà publié sur http://formasine.blogspot.fr/2011/06/la-productivite-dun-animal-de-trait.html qui montre qu'en paire on augmente l’efficacité et le bien-être animal.
Cet attelage est très maniable, même en forêt où nous l'avons expérimenté. Il est très stable. A titre d'exemple, il nous a permis de ramener sur le longues distances (plus de 500 mètres) des petites grumes d'acacia de 0.35 m3 sans aucun problème ni difficulté pour les ânes. Rappelons que l’effort en traîne directe aurait été d'environ 100 kgf soit un effort très important (plus de 20% du poids des animaux !). .. et je ne vous parle du bonheur d'être assis au lieu de marcher derrière.
Cet outil peut aussi être utilisé pour tracter différents autres outils: tondeuse, herse émousseuse, scarificateur, ramasse-feuilles, etaupineur, .....
Vous pouvez voir la galerie de photos en cliquant ici
jeudi 29 août 2013
jamais 2 sans 3..... mais à 4
![]() |
l’attelage vu d'en haut, bien en ligne |
Au programme, débourrage de jeunes de deux ans, mise à la voiture d'une paire de trois ans, débardage dans les pentes avec essai d'un avant train à deux avec une limonière dont nous reparlerons dans un prochain article, reprise d'une ânesse montée et .. attelage à 4. Au total ce seront deux semaines bien remplies qui lui permettront, nous en sommes persuadés, de mettre en pratique chez elle avec ses ânesses cotentines.
![]() |
Florence, Rodéo, Raboliot, Simay et Totolitoto,aussi à l'aise sur la route, |
![]() |
que sur les petits chemins de la Corrèze! |
lundi 12 août 2013
étaupinage en traction asine
![]() |
Atlas et Arsouille, deux ânes normands de trois ans à l'étaupinage |
Cette intervention qui vise à aplanir le terrain, en vue de la tonte par exemple, consiste à traîner un
objet qui arase les taupinières malheureusement trop fréquentes. Nous avons
choisi un cerclage de roues de gerbière. Son poids est d’environ 80 kg et son
diamètre de 1,60 m. Ce cerclage est relié au palonnier par une chaîne, ce qui
permet au cercle de toujours travailler
à plat. Les deux points d’ancrage sur le cerclage sont nécessaires pour bien
maitriser la trajectoire. La force nécessaire pour le tracter est de 30 kgf à
plat sur de l’herbe. Elle varie très peu lors de passage de la taupinière. Un
seul âne peut donc travailler plusieurs heures avec cet outil. En paire, ils
n’éprouvent aucune difficulté, même dans les terrains en pente. Au rythme de
3,5 km/h, il possible de traiter 5000 m2 soit un demi hectare par heure.
mercredi 3 juillet 2013
stages de débardage avec des ânes
Deux stages de débardage en traction asine sont prévus en août et septembre
- le premier à Condat sur Ganaveix sur trois jours les 21, 22 et 23 août. L'accent sera mis sur la débardage des petits bois dans les pentes: les outils, les techniques de traîne et de menage. Il y a possibilité d'hébergement en gîte sur place pour les stagiaires ( et éventuellement leurs ânes !), le coût du stage est de 210 euros. le nombre maximum de stagiaire est limité à 6. Contact: les ânes du Gîte, 05 55 98 08 02 ou 06 32 23 61 94 mail: formasine@gmail.com
- le second est organisé par l'EARL Lédanes dans le Loiret (45). Selon les termes d'Alexandra, l’organisatrice," il s'adresse aux amoureux des ânes désirant une initiation ou un perfectionnement au débardage". Il aura lieu les 24, 25 et 26 septembre à Nogent sur Vernison (45). Il y a également des possibilités de logement est le coût est de 230 euros, repas du midi compris. contact Alexandra Laurent-Clauss 02 38 97 79 08 mail: ledanes@orange.fr
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