dimanche 27 avril 2014

stage attelages multiples

les stages se suivent et ne se ressemblent pas !
A chacun son lot d’inattendu et de surprise. Cette fois-ci c'est le cinéma qui s'est invité avec une équipe de tournage d'un documentaire pour la télévision (qui passera l'année prochaine). Si il n'a pas toujours été facile de concilier tournage et formation, le partenariat s'est bien passé, les uns enrichissant les autres et nos amis cinéastes ont eu une immersion totale dans le monde asin.
Pour ce qui est des différents ateliers, après avoir pris en main les ânes en paire et à quatre de front dans le parc, nous avons pu essayer ces mêmes paires sur un chantier de débardage grandeur nature à la base de loisir de la Minoterie à Uzerche. Un attelage à trois de front nous a permis de débarder des grosses grumes dans une prairie avec des obstacles (clôture électrique, ruisseau,...). Bien évidemment, nous avons attelé la limonière avec deux ânes et dans le même temps la voiture d’attelage avec trois ânesses (deux en paires et une en volée). Changer les ânes de pré, avec tout le ravitaillement (eau, abreuvoir, clôture électrique,....) a été réalisé avec un attelage à quatre à la limonière et sa remorque (beaucoup de ficelles dans les mains mais tout le monde s'en est bien tiré !).
Pour terminer le stage, nous avons passé le cultivateur dans un terrain déjà labouré en paire et en file.
Donc trois jours bien remplis avec beaucoup de découvertes, il faudra maintenant que tous les stagiaires puissent les mettre en pratique chez eux pour pouvoir en profiter pleinement.
Nous espérons voir bientôt ces images qui mettent en valeur les ânes à la télévision, en attendant pour voir quelques images vous pouvez cliquer ici ou

vendredi 18 avril 2014

stage de menage au cordeau rédigé par Betty Marin (organisatrice bénévole de la FR CIVAM Limousin)

Première journée de stage « menage au cordeau » : nous étions une dizaine de stagiaires venus nous essayer a cette technique fortement utilisée pour les travaux agricoles et forestiers, découverte pour certains en décembre dernier aux ânes du gite de Vernejoux.
En effet pour les paysans et futurs paysans que nous sommes, cette méthode a tout son intérêt car elle permet de mener à avec une seule guide et  libérer son autre main pour la manipulation des outils. (Voir article de janvier 2013 sur le sujet : http://formasine.blogspot.fr/2013/01/le-menage-au-cordeau.html ).

Une corde relie les deux branche du mors, sur le modèle d’une paire de rênes courtes, puis on lie à cette paire de rêne une ficelle plus ou moins longue appelée cordeau.
Le code a l’air simple, pour tourner à gauche on tend légèrement le cordeau, pour tourner à droite on exerce des petites secousses jusqu’à l’obtention du mouvement, pour s’arrêter on tient plus fermement le cordeau. Rappel des principes de base : un animal « en avant calme et droit » et on relâche dès que l’on a obtenu l’ordre souhaité.  Les codes du cordeau sont associés au positionnement du corps et à la voix. Bon, allons y !

Le maitre d’école c’est Vidocq. Comme le dit l’expression emprunté au bâtiment, il est tiré au cordeau : précis, fin, cet âne qui travaille régulièrement en débardage de bois est très maniable, il répond très facilement aux codes,  le cordeau parait très accessible aux « apprentis » que nous sommes.

Après ce démarrage en confiance, nous nous essayons à tour de rôle avec des ânes ayant moins de métier.  La chose parait moins aisée…  le positionnement du corps et surtout la voix doit prendre le relais pour obtenir le mouvement souhaité. L’imprécision de la main inexperte rend la tache plus difficile, et l’on prononce des « gauche, gauche, gauche », «  hiip », «  ho-ho là » très appuyés dans toute la prairie.  

Nous continuons à nous faire la main sur un exercice de slalom autour de cônes de chantier. D’autre part,  nous attelons aux ânes la tondeuse mécanique. Deux objectifs : réussir le slalom au cordeau et tondre la pelouse du parc droit.  Au début, on se rend compte que les changements de directions sur le slalom ne sont pas si évidents alors que sur la pelouse se dessinent très bien  les méandres amateurs d’un passage de tondeuse. On se rassure un peu en discutant  sur l’efficacité  de l’outil, et on oublie un peu le gymkhana de nos attelages.
Les gestes s’assurent, les ânes nous écoutent de mieux en mieux, la pelouse se tond, et les stagiaires se relâchent. Nous attelons deux ânes ensemble avec deux cordeaux pour « sentir » un peu plus, puis un cordeau unique pour mener la paire, et toujours avec, un peu plus de compréhension, on y arrive.

Finalement, cette technique du cordeau  ne s’improvise pas et demande un peu de tact. Nous aurons une seconde journée pour affiner nos sensations. Cette fois, il sera question de débardage de bois, travail agraire, associer la manipulation de l’outil et le travail au cordeau.
Pour voir quelques photos cliquez ici.


 A mardi prochain, donc le 22 avril !

Rédigé par Betty