mardi 17 décembre 2013

stage de traction asine FRCIVAM 2013

 Le 10 décembre 2013, 8 stagiaires limousins se sont retrouvés à Condat sur Ganaveix à l'initiative de la FRCIVAM en Limousin.
Au programme une séance théorique (un peu trop pour certains !) en salle le matin et une mise en pratique avec nos ânes l'après-midi le tout entrecoupé d'un repas convivial. Le soleil était de la partie.
Nous avons pu atteler 6 ânes d'abord en simple au cordeau et aux longues guides, puis deux paires dont une à l'avant train équipé de la limonière, puis à trois de front en traîne directe et enfin à quatre de front et en volée avec la limonière. Ce fut donc une journée riche en découverte, notamment sur les possibilités d’utilisation des ânes. Le menage au cordeau a beaucoup intéressé les professionnels et les échanges autour de cette technique ont été enrichissants.
Merci à Betty (FRCIVAM) qui s'est chargée de l'organisation et surtout de l’administration et à tous les stagiaires d'avoir pu se libérer pour partager cette passion de la traction animale... sans oublier les excellentes soupes concoctées par Armelle et Max


 vous pouvez voir d'autres photos: cliquer ici

vendredi 15 novembre 2013

Débardage de branches au Puy de Vichatel

Jean-Philippe Barbarin, le maître d’œuvre du chantier vous expliquerait cela mieux que moi : il s'agit pour le propriétaire (Parc Naturel Régional des Volcans d'Auvergne) de ré-ouvrir des prairies "naturelles" au sommet du Puy de Vichatel pour deux raisons : augmenter le parcours des troupeaux de brebis et dégager la vue sur les volcans avoisinant car le site a aussi une vocation touristique.
Pour ce faire, une partie importante de taillis de noisetiers, bouleaux, sureaux et autres essences forestières a été coupé sur la pente sud. Cette pente avoisine les 30° voir plus par endroits et les agents du parc ne trouvaient pas de solutions pour évacuer les rémanents ( petits troncs coupés en courtes longueurs et branchages). Lors de la coupe, ils les ont mis en tas de quelques m3. Ce sont ces tas qu'il fallait enlever pour les mettre dans la pente boisée au nord. La mécanisation n'était pas possible car les sols sont très fragiles, la pouzzolane étant à dix centimètres et le chemin d'accès est impraticable dans la dernière pente. 
Bien sûr, la difficulté majeure a été la pente, l’enchevêtrement des bois dans les tas et la disparité de leurs longueurs en a été une autre sans oublier les nombreuses souches (normal en forêt me direz-vous !) qui jalonnent le parcours de la remontée. Enfin la météo hivernale avec un vent "à décorner les bœufs" et un terrain humide et glissant n'a pas aidé non plus ! Cela nous a obligé à travailler avec plusieurs outils: la traîne directe, la limonière servant d'avant-train, le traîneau et la remorque quand les tas lui étaient accessibles.
Heureusement que nous avions préparé cette prestation avec un stage de débardage dans les pentes en août !

Nos petits ânes normands (Rodéo, Simay et Rabolliot) ont uni leurs efforts avec ceux de Jean-Philippe (Alice et Saturnin) pour remonter en deux jours environ 30m3 de bois. vous pouvez voir les photos qu'a prises la compagne de Jean-Philippe en cliquant ici.
place de dépôt en pente !
Saturnin au traîneau


vendredi 8 novembre 2013

sevrage des ânons

Voici venu le temps du sevrage, cette année nous allons en sevrer six un seul mâle et cinq petites femelles.
Cette période est assez cruciale dans la vie de l'âne et surtout pour ses rapports avec les hommes notamment en vue du travail futur. Nous avons pensé qu'il serait intéressant de vous mettre à disposition une partie d'un  article qu'Armelle a écrit pour la revue FERME (fédération pour promouvoir l'Elevage des Races domestiques Menacées) l'année dernière.



"Dans mon élevage, je ne fais pas vraiment de différence entre les races normande et cotentine que je mène parallèlement, étant tout à la fois très engagée dans la sauvegarde de race et à la recherche de critères propres à mon élevage : caractère rustique et herbager
Mais encore  plus que pour les animaux d’élevage pur, le caractère et l’éducation des ânes sont des critères prédominants ;
En effet convaincue qu’une race n’est sauvée que lorsqu’elle trouve une utilité qu’elle soit pastorale, alimentaire, utilitaire, je tiens à ce que mes animaux  s’inscrivent dans ce schéma et les prépare pour ça.
Ainsi je tiens à élever les ânes en troupeau pour respecter leur caractère grégaire et profiter de l’éducation dont profitera l’ânon d’abord par sa mère puis par la troupe toute entière
L’âne est un animal sociable naturellement proche de l’homme mais chacun a sa propre personnalité avec laquelle on doit composer. Aussi, j’essaie d’avoir les animaux qui me conviennent le mieux et pour cela je me fie au caractère des parents et plus particulièrement  de la mère qui, en plus de sa demie contribution génétique, éduque l’ânon. On retrouve lorsqu’on a gardé des lignées  entières comme dans notre élevage des similitudes importantes de comportement 
De plus en plus d’études convergent vers le fait que la meilleure éducation des équidés même appelés à travailler avec l’homme est celle de leur mère naturelle ; mon intervention durant les 6 premiers mois est donc minime : surveillance, présence longue dans les herbages sans forcer l’ânon à être touché.  S’il vient naturellement je ne boude pas le plaisir de caresser ces ravissantes peluches non plus !!
Je suis convaincue qu’à ce stade tout s’enregistre chez le petit, ainsi être présent dans l’herbage c’est faire un peu partie de leur monde… mais pas trop Son vrai monde c’est le troupeau avec qui il partage l’espace.
Si d’autres animaux, jeunes ou mères viennent faire leur câlin,  le petit même s’il reste en retrait l’enregistre comme un fait naturel.
Souvent les mères sont très protectrices de leur ânon durant les premiers jours et restent loin de nous… laissons faire….
l'ânon apprend beaucoup de sa mère

J’ai l’exemple d’une mère possessive qui botte (fait rare chez l’âne) quand on approche son ânon la première semaine…Si on laisse faire cela devant l’ânon , j’ai pu remarquer qu’il aura lui aussi tendance à lever les fesses, ce qui obligera à un fort recadrage.
Si on ne force pas la mère, en d’autres circonstances, câline, elle amènera le temps venu pour elle son ânon vers nous.
Cette attitude extrême chez nous m’a permis de réaliser qu’il faut laisser les mères faire, ne pas forcer, stresser l’ânon pour qu’il n’accumule pas ces images ou simples « ondes négatives » que nous ne percevons pas
Ce n’est qu’au sevrage que nous avons choisi de nous imposer aux jeunes ; C’est Le moment crucial, le jeune séparé de sa mère cherche de nouveaux repères et intériorise tout ce qu’on lui apporte à ce moment-là.
Là encore le fait de sevrer plusieurs jeunes ensemble aide à leur stabilité : ils ne sont pas seuls, ils restent avec leurs copains : ça amortit la nécessaire et douloureuse séparation de la mère ; les plus hardis aident les moins dégourdis ! Souvent un animal plus âgé pour les accompagner au début de cette nouvelle vie  les aide à trouver l’eau, ou apprendre à manger des choses nouvelles par imitation.
Et c’est ainsi qu’en restant longtemps avec eux à cette période s’établit une complicité, un plaisir d’être ensemble qu’on pourra décliner par la complicité dans le travail, le plaisir de randonner ensemble tout en respectant le monde de l’un et de l’autre." Article tiré du n°73 du Journal de FERME, auteur Armelle Cottrant-Ménager.

samedi 2 novembre 2013

La renouée du Japon et les ânes

Des rives de la Vézère, Dame renouée un beau matin s'empara,....non pas que les autres végétaux aient été faire un tour dans le thym et la rosée mais plutôt  parce qu'elle s'y trouve bien et chasse peu à peu les autres espèces hormis l'ortie dioïque avec qui elle cohabite très bien.
Pour ceux qui veulent se documenter sur cette espèce invasive, nous avons sélectionné un certain nombre de liens facilement accessibles, mais la littérature est abondante sur le sujet.
 Nous avons fait un partenariat avec la mairie d'Uzerche pour l'exploitation en pâturage d'un coteau envahi de ronces, d'orties et ... de renouée du Japon. 
Le chargement à été durant toute la période estivale et automnale de 10 ânes à l'hectare. Les résultats sont spectaculaires quant à l'entretien du terrain. La gestion du troupeau est cependant difficile car il faut faire tourner les animaux pour les garder en état. Certains profitent d'ailleurs plus que d'autres ! nous avons dû, en octobre, retirer certaines ânesses suitées en fin de lactation car la nourriture n'était plus assez riche.
coteau après cinq mois de pâturage.
Mais nous avons surtout été surpris par le fait que certains ânes (malheureusement pas tous !) se sont attaqués aux massifs de renouée du Japon. Ils mangent feuilles et tiges jusqu'à une hauteur de 10 à 15 cm et ce, même sur des sujets végétaux de plus d'un mètre cinquante de hauteur. ans d'autres sites, des essais de pâturage par des bovins ont eu lieu et se avérés peu efficaces à cause de faible appétence de cette espèce.
Sur les photos suivantes on peut voir l'effet de ce pâturage.
tapis de renouée brouté par les ânes, on observe beaucoup de repousses

vue de la limite du pâturage où on peut voir l’embroussaillement et la hauteur de la renouée avant l'intervention des ânes

ânesse normande en tain de manger de la renouée
Certes ce test n'a pas de valeur scientifique, et les résultats sont aujourd'hui trop partiels pour pouvoir tirer des conclusions trop hâtives mais les ânes pourraient devenir des auxiliaires précieux dans la lutte contre cette plante invasive.

dimanche 27 octobre 2013

Le grand guide des ânes

Le grand guides des ânes vient de paraître aux Éditions France Agricole.
Cet ouvrage de presque 500 pages balaye les sujets relatifs à l'élevage, aux utilisations dont principalement l'attelage et et le bât, mais aussi la place de l 'âne dans l'histoire et la société d'aujourd'hui. Nous y avons largement participé notamment sur les thèmes qui nous sont chers : l'éducation, les utilisations anciennes et actuelles et les représentations.
En cliquant ici, vous pouvez lire le communiqué de presse.

dimanche 20 octobre 2013

la dernière tonte de la saison

Sauf si il fait vraiment très doux, nous n'aurons plus besoin de tondre. Nous avons rangé le matériel excepté le ramasse-feuille qui va encore nous servir jusqu'en décembre. Pascale a donné le dernier coup de tondeuse lors de son stage avec Vidocq et Simay. D'abord avec le timon puis attelé derrière l'avant train à limonière, attelage qu'elle a trouvé moins fatigant !
vous pouvez voir les vidéos en cliquant ici ou

dimanche 6 octobre 2013

salon de la traction animale de montmorillon

Le 5ème salon de la traction animale de Montmorillon s'est déroulé les 4 et 5 octobre.
Plus recentré que les précédents sur les utilisations professionnelles des animaux de trait et les concepteurs de matériels, il nous a permis de découvrir de nouvelles techniques et d'échanger entre meneurs mais aussi avec le public (souvent averti) venu en nombre le samedi.
Le travail du sol (maraîchage et vigne) prenait une part importante des essais (porte-outil et matériels spécialisés), mais des démonstrations de débardage et d’entretien de l'espace étaient aussi proposées tant avec les chevaux que les mules et les bœufs. Pour notre part nous avions apporté tous nos outils pour l'entretien des pelouses (tondeuse, ramasseuse de feuilles, scarificateur, herse émousseuse,...) et les questions ont été nombreuses et variées de la part des professionnels (surtout les collectivités) et des amateurs.
Nous aussi pu essayer les outils fabriqués par l'entreprise Jourdant (voir article en archive), notamment le porte-outil universel équipé d'une charrue 6 pouces. Très maniable et pas trop lourde, elle semble un bon compromis pour un petit labour dans des terres meubles avec une paire d'ânes. Cette entreprise fabrique aussi un soc de 5 pouces qu'un seul âne peut emmener.
Nous remercions tous nos collègues (venus pour certains de loin !) pour les échanges fructueux, les organisateurs (agents et direction de l'EPL agricole de Montmorillon) pour leur accueil et  la qualité de la manifestation, les élèves pour leur disponibilité et leur aide.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir quelques photos et admirer les animaux au travail avec une mention spéciale pour les paires de bœufs Aubrac et Gascons qui ont fourni grâce à leurs bouviers et bouvières expérimentés une prestation de grande qualité tout au long de ces deux jours.
cliquez ici

Nous mettrons en ligne quelques vidéos dans les prochains jours.

mercredi 18 septembre 2013

entretien de la pelouse : la scarification



Pour que l’herbe soit bien drue et dense, il faut que les conditions de pousse soient idéales. Nous ne parlerons pas ici d’arrosage mais plutôt des conditions édaphiques, c’est-à-dire de celles du sol. La pelouse est essentiellement constituée de graminées dont les racines forment un tapis très compact. Cette « moquette » peut devenir imperméable à l’eau et surtout peut empêcher les échanges d’air entre l’atmosphère et le sol. Ceci est très néfaste pour la faune et la flore du sol, elle s’appauvrit et ne peut plus gérer  la décomposition  des matières organiques mortes. Ceci amplifie le phénomène d’imperméabilisation. Cela favorise aussi l'arrivée des mousses.
Il existe un moyen mécanique pour pallier à cet effet, c’est la scarification. Manuellement(ou plutôt plus exactement pédestrement), elle peut se faire avec des chaussures à clous qui perforent la couche de racines mais il existe des outils que l’on tracté par des ânes. Nous nous sommes équipés d’un scarificateur à dents en étoiles. Le principe est simple : les dents très acérées de chaque disque pénètrent sur une même ligne dans la pelouse. La largeur de travail est de 1,20 mètre. Le nombre de roues est de dix et il y a sept dents par roue. A chaque tour de roue, c’est-à-dire environ soixante-dix centimètres, le scarificateur fait soixante-dix trous espacés d’environ dix centimètres.
A vide cet outil est très léger, donc très maniable. Il faut cependant le lester pour que les dents pénètrent dans le sol. L’idéal est une profondeur de  deux à trois centimètres. Le lest dépend des conditions du sol. Par temps sec, la pénétration est quasi impossible. Plus le sol est mou, moins le besoin de lestage se fera sentir.
Cet outil peut être attelé derrière une voiture à deux roues avec une prise à œillet. Un âne le tire aisément à plat. Si la pente en montée est forte et le lest important, la traction devient difficile. Il faudra impérativement faire des séances courtes. Nous avons choisi de l’atteler derrière notre avant train à limonière avec deux ânes.
Avec cet outil, on peut scarifier environ 3500 mètres carrés par heure. Contrairement aux autres opérations qui demandent que tout le terrain soit quadrillé avec rigueur et méthode sans oubli, la scarification peut de permettre des fantaisies et donc de travailler aussi les ânes en maniabilité en leur faisant faire des parcours variés. C’est plus agréable pour les ânes et le meneur !


Vous pouvez voir ces outils en action ainsi que ceux précédemment décrits (émouseuse, étaupineuse, tondeuse, ..) lors du stage du 15 au 17 d'octobre à Condat sur Ganaveix.

vendredi 13 septembre 2013

Menelas garde ses moutons

Il est bien connu que les bergers utilisaient (et utilisent encore) les ânes pour préserver les troupeaux d'attaques de loup.
Heureusement ceux-ci ne sont  pas encore arrivés jusqu'en Corrèze, mais les chiens errants font néanmoins pas mal de dégâts dans les petits troupeaux laissés seuls dans les prés clos. Un voisin a eu l'année dernière 14 brebis égorgées par des chiens et l'année d'avant un dizaine. Les attaques se produisent toujours durant le premier mois de mise à l'herbe dans cette pâture.
Pour essayer de pallier à cela, nous avons mis Menelas au milieu des brebis. Il avait déjà fait cet office en Normandie et est donc habitué aux moutons. Nous touchons du bois mais cela fait plus d'un mois qu'il y est et il n'y a pas eu de dégâts dus aux chiens. Dissuasion, efficacité ou simple coïncidence, nous ne pouvons pas le dire, mais le fait est là : les 74 brebis sont toujours bel et bien vivantes.

lundi 9 septembre 2013

avant train avec limonière

Lors du dernier message, je vous avais parlé d'un avant-train pour une paire d'ânes.
La problématique est la stabilité de cet outil qui pivote facilement autour de l'axe de ses roues. La conséquence est que si l'on utilise un timon, celui ci remonte au moindre chaos ou quand la traction sur l'avant-train varie brusquement. Cela est très inconfortable pour les ânes. On peut palier un petit peu en prenant un timon lourd qui aura un effet de levier plus important et remontera moins, mais  cela alourdit considérablement l’avant-train et diminue l'efficacité de traction des outils.
Nous avons opté pour la limonière. L'un des deux ânes est dans les brancards comme sur une voiture à deux roues et son compagnon est simplement relié au premier par le collier. Nous avons fabriqué cette limonière avec de l'acacia et les brancards font 4x4cm de section. Les assemblages en tenons et mortaises sont renforcés par des fers plats et des équerres métalliques.
Je ne suis pas forcément un adepte de l'avant-train, surtout avec les ânes car sa simple traction (quelques kilogrammes-force à plat) mange déjà une partie de la puissance disponible. C'est la raison pour laquelle, il n'est intéressant que si l'on peut atteler deux ânes. Je vous renvoie à l'article sur l'attelage en simple ou en paire déjà publié sur http://formasine.blogspot.fr/2011/06/la-productivite-dun-animal-de-trait.html qui montre qu'en paire on augmente l’efficacité et le bien-être animal.
Cet attelage est très maniable, même en forêt où nous l'avons expérimenté. Il est très stable. A titre d'exemple, il nous a permis de ramener sur le longues distances (plus de 500 mètres) des petites grumes d'acacia de 0.35 m3 sans aucun problème ni  difficulté pour les ânes. Rappelons que l’effort en traîne directe aurait été d'environ 100 kgf soit un effort très important (plus de 20% du poids des animaux !). .. et je ne vous parle du bonheur d'être assis au lieu de marcher derrière.
Cet outil peut aussi être utilisé pour tracter différents autres outils: tondeuse, herse émousseuse, scarificateur, ramasse-feuilles, etaupineur, .....
Vous pouvez voir la galerie de photos en cliquant ici

jeudi 29 août 2013

jamais 2 sans 3..... mais à 4


l’attelage vu d'en haut, bien en ligne
Après Jessica et Aurélien, c'est Florence qui a fait une partie de son stage de CS cocher chez nous.
Au programme, débourrage de jeunes de deux ans, mise à la voiture d'une paire de trois  ans, débardage dans les pentes avec essai d'un avant train à deux avec une limonière dont nous reparlerons dans un prochain article, reprise d'une ânesse montée et .. attelage à 4. Au total ce seront deux semaines bien remplies qui lui permettront, nous en sommes persuadés, de mettre en pratique chez elle avec ses ânesses cotentines.
Florence, Rodéo, Raboliot, Simay et Totolitoto,aussi à l'aise sur la route,
que sur les petits chemins de la Corrèze!
Vous pourrez aussi mener ces attelages lors de la formation lors de la formation attelage multiples qui se déroulera du 22 au 24 octobre 2013 à Condat sur Ganaveix.

lundi 12 août 2013

étaupinage en traction asine

Atlas et Arsouille, deux ânes normands de trois ans à l'étaupinage


Cette intervention qui vise à aplanir le terrain, en vue de la tonte par  exemple, consiste à traîner un objet qui arase les taupinières malheureusement trop fréquentes. Nous avons choisi un cerclage de roues de gerbière. Son poids est d’environ 80 kg et son diamètre de 1,60 m. Ce cerclage est relié au palonnier par une chaîne, ce qui permet au cercle de toujours  travailler à plat. Les deux points d’ancrage sur le cerclage sont nécessaires pour bien maitriser la trajectoire. La force nécessaire pour le tracter est de 30 kgf à plat sur de l’herbe. Elle varie très peu lors de passage de la taupinière. Un seul âne peut donc travailler plusieurs heures avec cet outil. En paire, ils n’éprouvent aucune difficulté, même dans les terrains en pente. Au rythme de 3,5 km/h, il possible de traiter 5000 m2 soit un demi hectare par heure. 

mercredi 3 juillet 2013

stages de débardage avec des ânes

Deux stages de débardage en traction asine sont prévus en août et septembre

  • le premier à Condat sur Ganaveix sur trois jours les 21, 22 et 23 août. L'accent sera mis sur la débardage des petits bois dans les pentes: les outils, les techniques de traîne et de menage. Il y a possibilité d'hébergement en gîte sur place pour les stagiaires ( et éventuellement leurs ânes !), le coût du stage est de 210 euros. le nombre maximum de stagiaire est limité à 6. Contact: les ânes du Gîte, 05 55 98 08 02  ou  06 32 23 61 94 mail: formasine@gmail.com
  • le second est organisé par l'EARL Lédanes dans le Loiret (45). Selon les termes d'Alexandra, l’organisatrice," il s'adresse aux amoureux des ânes désirant une initiation ou un perfectionnement au débardage". Il aura lieu les 24, 25 et 26 septembre à Nogent sur Vernison (45). Il y a également des possibilités de logement est le coût est de 230 euros, repas du midi compris. contact Alexandra Laurent-Clauss 02 38 97 79 08 mail: ledanes@orange.fr

mardi 25 juin 2013

les ânes du Gîte au 5éme salon de la traction animale de Montmorillon

Nous participerons au 5ème salon de la traction animale animale de Montmorillon les 4 et 5 octobre 2013.
Avec 5 ânes bâtés ou attelés, à côtés des chevaux et des bœufs, nous ferons des démonstrations de tonte, d'émoussage, de scarification, et de ramassage d'herbe ou de feuilles ainsi que du travail du sol.
Le vendredi est plutôt réservé aux professionels et le samedi est ouvert au grand public.
N'hésitez ps à venir nombreux.

jeudi 20 juin 2013

désherbage thermique

Pour éviter l'emploi desherbants de synthèse, on a de plus en plus recours au désherbage thermique. Le pilotage du lance flamme se fait manuellement, mais il faut faire suivre la bouteille de gaz. Si l'espace est roulant, un petit chariot fait en général l'affaire, mais si le terrain est accidenté ou peu roulant, l’approvisionnent en gaz peut devenir fastidieux. Il en est de même si les distances à parcourir sont grandes.
En prenant quelques précautions, on peut faire appel à un âne bâté, nécessairement parfaitement éduqué, qui transporte alors la bouteille.
Ces précautions sont de trois ordres:
  1. désensibiliser son âne de façon à ce qu'il n'ait pas d'appréhension car le lance flamme fait du bruit de façon continue mais surtout intermittente quand on trouve une plante résistante (bruleur à haut régime). Ce travail doit  être fait en amont.
  2. s'assurer de l'arrimage de la bouteille, car une chute, le lance flamme allumé peut être très dangereuse.
  3. éviter les retours de flammes vers l'âne lors du traitement (plus facile à dire qu'à faire car le vent est souvent capricieux, ceux qui font des barbecues le savent bien !!! et l’espace prévu pour l'âne est quelquefois réduit). Il y a bien sûr la chaleur qui peut gêner l'âne mais aussi les odeurs de brûlé. Il est aussi impératif de tenir la longe plus courte que le tuyau dans la main gauche. En effet, vous ne pouvez pas arrêter l'âne avec le seul tuyau de gaz !!!
 pour voir une vidéo, cliquez ici.

jeudi 13 juin 2013

transport d'eau en citerne souple

Nous nous sommes équipés depuis maintenant quelques mois d'une citerne souple de 300 litres de capacité.
Elle nous permet d’aller remplir les abreuvoirs dans les prés éloignés où il n'y a pas d'eau et cet hiver dans les cas de gel ! Fournie avec son tapis de sol, elle est initialement prévue pour les bennes de pick-up mais  s'adapte très facilement sur une petite charrette.
En plus d'être souple dans sa conception et ses matériaux, elle est aussi très souple d’emploi. Son poids à vide n'est que de quelques kilogrammes, son installation se fait en moins d'une minute !
Bien sûr, il faut quand même prendre quelques précautions. Notamment il faut l’arrimer car dans les pentes elle aura tendance à glisser en avant ou en arrière. Le fait qu'elle soit souple permet aussi un peu de ballant, il faut donc veiller à ce que, dans les montées, le centre de gravité reste devant l'essieu (pour une voiture à deux roues !!).
Un âne seul emmène la charrette avec sa citerne pleine dans des pentes fortes, chez nous plus de 10% !!
 la vidange se fait par une vanne mais est assez longue, il est nécessaire que l'âne attelé soit patient et reste immobile tout le temps de la vidange soit une dizaine de minutes. C'est quelque fois difficile avec les mouches plates et autres taons qui tournent autour.

mardi 28 mai 2013

tonte de pelouse avec deux ânes

Après avoir essayé la tondeuse hélicoïdale avec un seul âne, je l'ai équipé d'un timon en acacia et ai ainsi pu atteler deux ânes en paire  ..... entre deux averses !
Cet attelage présente des avantages et des inconvénients. Parmi ces derniers, cela oblige à marcher derrière la tondeuse, c'est aussi un avantage pour un travail parfait car on peut aisément contrôler les passages et ajuster la trajectoire,... mais c'est nettement plus fatigant !
Un autre inconvénient est la maniabilité, le timon n'étant pas articulé dans le sens longitudinal, le rayon de braquage est important, par contre il est plus facile de reculer !
Dans les avantages, on peut citer un effort moindre pour chaque âne (pas d'avant train et de meneur à tirer et en plus ils sont deux !), un vitesse plus constante, .... Pour nous, cela permet aussi de mettre en paire un jeune âne avec un déjà aguerri et de parfaire ainsi son éducation. C'est le cas sur les photos ou vous pouvez voir Vidocq (4ans) et Beaumec (2ans), tous deux menés au cordeau.
Avec deux ânes, il serait possible de rajouter deux éléments de tondeuses et avoir ainsi une largeur de coupe de 1.70m.
Pour donner une idée de rendement, je tonds environ 3500m2 en 1h15 dans une pelouse avec une forte pente et ayant une vingtaine d'arbres et de massifs.