Première journée de stage « menage au cordeau » :
nous étions une dizaine de stagiaires venus nous essayer a cette technique fortement
utilisée pour les travaux agricoles et forestiers, découverte pour certains en
décembre dernier aux ânes du gite de Vernejoux.
En effet pour les paysans et futurs paysans que nous
sommes, cette méthode a tout son intérêt car elle permet de mener à avec une
seule guide et libérer son autre main
pour la manipulation des outils. (Voir article de janvier 2013 sur le sujet :
http://formasine.blogspot.fr/ 2013/01/le-menage-au-cordeau. html
).
Une corde relie les deux branche du mors, sur le modèle d’une
paire de rênes courtes, puis on lie à cette paire de rêne une ficelle plus ou
moins longue appelée cordeau.
Le code a l’air simple, pour tourner à gauche on tend
légèrement le cordeau, pour tourner à droite on exerce des petites secousses jusqu’à
l’obtention du mouvement, pour s’arrêter on tient plus fermement le cordeau. Rappel
des principes de base : un animal « en avant calme et droit » et
on relâche dès que l’on a obtenu l’ordre souhaité. Les codes du cordeau sont associés au
positionnement du corps et à la voix. Bon, allons y !
Le maitre d’école c’est Vidocq. Comme le dit l’expression
emprunté au bâtiment, il est tiré au cordeau : précis, fin, cet âne qui
travaille régulièrement en débardage de bois est très maniable, il répond très
facilement aux codes, le cordeau parait
très accessible aux « apprentis » que nous sommes.
Après ce démarrage en confiance, nous nous essayons à
tour de rôle avec des ânes ayant moins de métier. La chose parait moins aisée… le positionnement du corps et surtout la voix
doit prendre le relais pour obtenir le mouvement souhaité. L’imprécision de la
main inexperte rend la tache plus difficile, et l’on prononce des « gauche,
gauche, gauche », « hiip », « ho-ho là »
très appuyés dans toute la prairie.
Nous continuons à nous faire la main sur un exercice de
slalom autour de cônes de chantier. D’autre part, nous attelons aux ânes la tondeuse mécanique.
Deux objectifs : réussir le slalom au cordeau et tondre la pelouse du parc
droit. Au début, on se rend compte que
les changements de directions sur le slalom ne sont pas si évidents alors que
sur la pelouse se dessinent très bien les méandres amateurs d’un passage de tondeuse. On se rassure un
peu en discutant sur l’efficacité de l’outil, et on oublie un peu le gymkhana
de nos attelages.
Les gestes s’assurent, les ânes nous écoutent de mieux en
mieux, la pelouse se tond, et les stagiaires se relâchent. Nous attelons deux ânes
ensemble avec deux cordeaux pour « sentir » un peu plus, puis un
cordeau unique pour mener la paire, et toujours avec, un peu plus de
compréhension, on y arrive.
Finalement, cette technique du cordeau ne s’improvise pas et demande un peu de tact. Nous
aurons une seconde journée pour affiner nos sensations. Cette fois, il sera
question de débardage de bois, travail agraire, associer la manipulation de l’outil
et le travail au cordeau.
Pour voir quelques photos cliquez ici.
A mardi prochain,
donc le 22 avril !
Rédigé par Betty
Rédigé par Betty
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